Commentaire sur la liturgie du 4 février 2021 par Don Luigi Maria Epicoco

L'Évangile d'aujourd'hui nous parle en détail de l'équipement que doit posséder un disciple du Christ:

«Puis il appela les Douze, et commença à les envoyer deux par deux et leur donna le pouvoir sur les esprits impurs. Et il leur a ordonné de ne prendre rien d'autre que le bâton pour le voyage: pas de pain, pas de sacoche, pas d'argent dans le sac à main; mais, ne portant que des sandales, ils ne portaient pas deux tuniques ».

La première chose sur laquelle ils doivent s'appuyer n'est pas l'héroïsme personnel mais les relations. C'est pourquoi il les envoie deux par deux. Ce n'est pas une stratégie de vente à domicile, mais une indication claire que sans relations fiables, l'Évangile ne fonctionnera pas et n'est pas crédible. En ce sens, l'Église doit être avant tout le lieu de ces relations fiables. Et la preuve de la fiabilité se voit dans le pouvoir que vous avez contre le mal. En fait, ce qui craint le plus le mal, c'est la communion. Si vous vivez en communion, vous avez le pouvoir "sur les esprits impurs". On comprend alors pourquoi la première chose que fait le mal est d'amener la communion en crise. Sans cette fiabilité des relations, il peut dominer. Divisés nous sommes gagnés, unis nous sommes gagnants. C'est pourquoi l'Église doit toujours avoir la défense de la communion comme premier objectif.

"Et il leur a ordonné de ne rien prendre d'autre que le bâton pour le voyage"

Il serait insensé d'affronter la vie sans pied. Chacun de nous ne peut pas se fier uniquement à ses croyances, à son raisonnement, à ses émotions. Au lieu de cela, il a besoin de quelque chose pour le soutenir. Pour un chrétien, la Parole de Dieu, la Tradition, le Magistère ne sont pas des ornements, mais le bâton sur lequel reposer sa vie. Au lieu de cela, nous assistons à la diffusion d'un christianisme intime composé de «je pense», de «je sens». Ce type d'approche nous fait finalement nous retrouver encore et très souvent perdus. Avoir un point objectif sur lequel reposer sa vie est une grâce, pas une limite.