Conseil d'aujourd'hui 18 septembre 2020 de Benoît XVI

Benoît XVI
pape de 2005 à 2013

Audience générale, 14 février 2007 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
"Les Douze étaient avec lui et quelques femmes"
Même dans le contexte de l'Église primitive, la présence des femmes est tout sauf secondaire. (…) Une documentation plus large sur la dignité et le rôle ecclésial de la femme se trouve dans Saint Paul. Il part du principe fondamental selon lequel pour le baptisé non seulement «il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave, ni libre», mais aussi «ni homme ni femme». La raison en est que «nous sommes tous un en Jésus-Christ» (Ga 3,28, 1), c'est-à-dire tous unis dans la même dignité fondamentale, bien que chacun ait des fonctions spécifiques (cf. 12,27 Co 30, 1-11,5). L'Apôtre admet comme une chose normale que dans la communauté chrétienne, les femmes peuvent "prophétiser" (XNUMX Co XNUMX, XNUMX), c'est-à-dire parler ouvertement sous l'influence de l'Esprit, à condition que ce soit pour l'édification de la communauté et faite d'une manière digne. (...)

Nous avons déjà rencontré la figure de Prisca ou Priscilla, épouse d'Aquila, qui dans deux cas est étonnamment mentionnée devant son mari (cf.Actes 18,18; Rm 16,3): l'une et l'autre, cependant, sont explicitement qualifiées par Paul comme ses "collaborateurs" (Rm 16,3) ... Il faut aussi noter, par exemple, que la courte Lettre à Philémon est en réalité adressée par Paul aussi à une femme nommée "Affia" (cf. Fm 2) ​​... Dans la communauté des Colosses, elle devait occuper une place de premier plan; en tout cas, elle est la seule femme mentionnée par Paolo parmi les destinataires d'une de ses lettres. Ailleurs, l'Apôtre mentionne une certaine "Phoebe", qualifiée de diákonos de l'Église de Cencre… (cf. Rm 16,1, 2-16,6.12). Si le titre à l'époque n'avait pas encore une valeur ministérielle spécifique de type hiérarchique, il exprime un réel exercice de responsabilité de cette femme en faveur de cette communauté chrétienne ... Dans le même contexte épistolaire, l'Apôtre se souvient autres noms de femmes: une certaine Maria, puis Trifena, Trifosa et Perside «les plus chères», en plus de Julia (Rm 12a.15b.4,2). (...) Dans l'Église de Philippes, il fallait donc distinguer deux femmes nommées «Evodia et Sintiche» (Ph XNUMX): la référence de Paul à l'harmonie mutuelle suggère que les deux femmes ont joué un rôle important au sein de cette communauté . Au fond, l'histoire du christianisme aurait connu un développement très différent sans la généreuse contribution de nombreuses femmes.