Fête de la Madonna della Salute à Venise, histoire et traditions

C'est un voyage long et lent qui a lieu le 21 novembre de chaque année je veneziani ils effectuent pour apporter une bougie ou une bougie au Madone de la santé.

Il n'y a pas de vent, de pluie ou de neige à retenir, c'est un devoir d'aller au Salut pour prier et demander à Notre-Dame la protection de soi et de ses proches. Une lente et longue procession qui se fait à pied, en compagnie de la famille ou des amis les plus proches, traversant comme d'habitude le pont votif flottant, qui se positionne chaque année pour relier le quartier de San Marco à celui de Dorsoduro.

L'HISTOIRE DE NOTRE DAME DE LA SANTÉ

Tout comme il y a quatre siècles, quand le doge Nicolas Contarini et le patriarche Jean Tiepolo ils organisèrent, pendant trois jours et trois nuits, une procession de prière qui rassembla tous les citoyens ayant survécu à la peste. Les Vénitiens ont fait le vœu solennel à Notre-Dame de construire un temple en son honneur si la ville survivait à l'épidémie. Le lien entre Venise et la peste est fait de mort et de souffrance, mais aussi de vengeance et de volonté et de force de se battre et de recommencer.

La Sérénissime rappelle deux grandes plaies, dont la ville porte encore les marques. Épisodes dramatiques qui ont causé des dizaines de milliers de morts en quelques mois : entre 954 et 1793, Venise a enregistré un total de soixante-neuf épisodes de peste. Parmi ceux-ci, le plus important fut celui de 1630, qui conduisit ensuite à la construction du temple de la Santé, signé par Baldassare Longhena, et qui a coûté à la République 450 mille ducats.

La peste s'est propagée comme une traînée de poudre, d'abord dans le quartier de San Vio, puis dans toute la ville, aidée également par l'imprudence des marchands qui revendaient les vêtements des morts. Les 150 mille habitants d'alors étaient pris de panique, les hôpitaux étaient surpeuplés, les cadavres des morts de la contagion étaient abandonnés dans les coins des calli.

Le patriarche Jean Tiepolo il ordonna que des prières publiques aient lieu dans toute la ville du 23 au 30 septembre 1630, notamment dans la cathédrale San Pietro di Castello, alors siège patriarcal. Le Doge s'est joint à ces prières Nicolas Contarini et tout le Sénat. Le 22 octobre, il a été décidé que pendant 15 samedis une procession serait organisée en l'honneur du Maria Nicopeya. Mais la peste continue de faire des victimes. Près de 12 victimes ont été enregistrées rien qu'en novembre. Pendant ce temps, la Madone continue de prier et le Sénat décide que, comme cela s'est produit en 1576 avec le vote du Rédempteur, il faut faire vœu de construire une église dédiée à la « Sainte Vierge, la baptisant Santa Maria della Salute ».

Par ailleurs, le Sénat a décidé que chaque année, le jour officiel de la fin de l'infection, les doges devaient solennellement visiter cette église, en souvenir de leur gratitude à la Madone.

Les premiers ducats d'or ont été attribués et en janvier 1632, les murs des vieilles maisons ont commencé à être démantelés dans la zone adjacente à Punta della Dogana. La peste s'est enfin calmée. Avec près de 50 700 victimes rien qu'à Venise, la maladie avait également mis à genoux tout le territoire de la Sérénissime, enregistrant environ 9 1687 décès en deux ans. Le temple a été consacré le 21 novembre XNUMX, un demi-siècle après la propagation de la maladie, et la date de la fête a été officiellement déplacée au XNUMX novembre. Et le vœu prononcé est également rappelé à table.

LE PLAT TYPIQUE DE LA MADONNA DELLA SALUTE

Seulement une semaine par an, à l'occasion de la Madonna della Salute, il est possible de déguster la "castradina", un plat à base de mouton qui est né en hommage aux Dalmatiens. Car pendant la pandémie seuls les Dalmatiens ont continué à approvisionner la ville en transportant du mouton fumé au trabaccoli.

L'épaule et la cuisse de mouton ou d'agneau étaient préparées presque comme les jambons d'aujourd'hui, salées et massées avec un tannage composé d'un mélange de sel, de poivre noir, de clous de girofle, de baies de genièvre et de fleurs de fenouil sauvage. Après préparation, les morceaux de viande étaient séchés et légèrement fumés et suspendus à l'extérieur des cheminées pendant au moins quarante jours. Il existe deux hypothèses sur l'origine du nom "castradina": la première dérive de "castra", les casernes et les dépôts des forteresses des Vénitiens dispersés sur les îles de leurs possessions, où la nourriture pour les troupes et les marins esclaves des galères étaient gardées ; le second est un diminutif de "castrà", un terme populaire pour le mouton ou l'agneau de mouton. La cuisson du plat est assez élaborée car elle nécessite une longue préparation, qui dure trois jours comme la procession en souvenir de la fin de la peste. La viande est en effet bouillie trois fois en trois jours, pour permettre sa purification et la rendre tendre ; il procède ensuite à une cuisson lente, pendant des heures, et à l'ajout de chou qui le transforme en une savoureuse soupe.

Source : Adnkronos.