Le Conseil pour le capitalisme inclusif entame un partenariat avec le Vatican

Le Conseil pour le capitalisme inclusif a lancé mardi un partenariat avec le Vatican, affirmant qu'il serait «sous la direction morale» du pape François.

Le conseil est composé de sociétés et d'organisations mondiales qui partagent une mission consistant à «exploiter le secteur privé pour créer un système économique plus inclusif, durable et fiable», selon son site Web.

Les membres comprennent la Fondation Ford, Johnson & Johnson, Mastercard, Bank of America, la Fondation Rockefeller et Merck.

Selon un communiqué de presse du Conseil, le partenariat avec le Vatican "indique l'urgence d'unir les impératifs moraux et commerciaux pour réformer le capitalisme en une force puissante pour le bien de l'humanité".

Le pape François a rencontré des membres de l'organisation au Vatican l'année dernière. Avec ce nouveau partenariat, les 27 membres dirigeants, appelés «gardiens», continueront à se réunir chaque année avec le Pape François et le Cardinal Peter Turkson, Préfet du Dicastère pour la Promotion du Développement Humain Intégral.

François a encouragé le Conseil l'année dernière à réorganiser les modèles économiques existants pour qu'ils soient équitables, fiables et capables d'offrir des opportunités à tous.

"Un capitalisme inclusif qui ne laisse personne de côté, qui ne rejette aucun de nos frères ou sœurs, est une noble aspiration", a déclaré le Pape François le 11 novembre 2019.

Les membres du Conseil pour le capitalisme inclusif s'engagent publiquement à «faire progresser le capitalisme inclusif» dans et au-delà de leurs entreprises grâce à des subventions qui promeuvent diverses questions, y compris la durabilité environnementale et l'égalité des sexes.

Le partenariat avec le Vatican place le groupe "sous la direction morale" du pape François et du cardinal Turkson, lit-on dans un communiqué.

Lynn Forester de Rothschild, fondatrice du conseil d'administration et associé directeur d'Incluse Capital Partners, a déclaré que «le capitalisme a créé une énorme prospérité mondiale, mais il a également laissé trop de gens derrière, conduit à la dégradation de notre planète et n'est pas largement reconnu. de la société. "

"Ce Conseil suivra l'avertissement du Pape François d'écouter" le cri de la terre et le cri des pauvres "et de répondre aux demandes de la société pour un modèle de croissance plus équitable et durable".

Sur son site Web, le Conseil énonce des «principes directeurs» pour ses activités.

«Nous pensons que le capitalisme inclusif consiste fondamentalement à créer de la valeur à long terme pour toutes les parties prenantes: entreprises, investisseurs, employés, clients, gouvernements, communautés et la planète», dit-il.

Pour ce faire, poursuit-il, les membres sont «guidés par une approche» qui offre «l'égalité des chances pour tous… des résultats équitables pour ceux qui ont les mêmes opportunités et les prennent de la même manière; l'équité entre les générations afin qu'une génération ne surcharge pas la planète ou ne réalise pas d'avantages à court terme qui impliquent des coûts à long terme au détriment des générations futures; et l'équité envers les membres de la société dont les circonstances les empêchent de participer pleinement à l'économie ».

L'année dernière, le pape a averti les entrepreneurs qu '«un système économique déconnecté des préoccupations éthiques» conduit à une culture «jetable» de la consommation et du gaspillage.

«Lorsque nous reconnaissons la dimension morale de la vie économique, qui est l’un des nombreux aspects de la doctrine sociale catholique à respecter pleinement, nous sommes capables d’agir avec une charité fraternelle, désirant, recherchant et protégeant le bien des autres et leur développement intégral.» Il a expliqué.

«Comme mon prédécesseur Saint Paul VI nous l'a rappelé, le développement authentique ne peut se limiter à la seule croissance économique, mais doit favoriser la croissance de chaque personne et de la personne tout entière», a déclaré François. "Cela signifie bien plus que l'équilibrage des budgets, l'amélioration des infrastructures ou l'offre d'une plus grande variété de biens de consommation."

"Ce qu'il faut, c'est un renouvellement fondamental des cœurs et des esprits pour que la personne humaine puisse toujours être placée au centre de la vie sociale, culturelle et économique".