La bataille de Carême contre l'esprit du mal (vidéo)

Retraite du carême précoce prêchée à la communauté étudiante salésienne de philosophie aux Catacombes de San Callisto à ROME (17-2-21) P. Luigi Maria Epicoco.

Un christianisme sans la personne de Jésus est une fumée sans rôti. Ce ne serait qu'une idéologie parmi les autres ou un ensemble de moralismes propres à compliquer la vie des gens. En fait, je l'entends souvent dire: «Mais pourquoi vous, chrétiens, compliquez-vous autant votre existence?». Quiconque ne saisit pas la personne de Jésus derrière la foi chrétienne n'a que l'impression d'être dans l'un des nombreux schémas religieux dont il faut se libérer pour être libre.

«Ne pensez pas que je serai celui qui vous accusera devant le Père; il y a déjà ceux qui vous accusent: Moïse, en qui vous placez votre espérance. Car si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi; parce qu'il a écrit sur moi. Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment pouvez-vous croire mes paroles? ».

La beauté (voire la pire) est précisément celle-ci: avoir tout devant nos yeux et ne pas réaliser l'essentiel: revenir à la personne du Christ. Tout le reste n'est que bavardage ou perte de temps agrémenté de religiosité et de fanta-théologies. La conversion à laquelle nous invite l'Évangile d'aujourd'hui ne nous engage pas seulement personnellement mais nous interroge aussi en tant que communauté, en tant qu'Église.

Nous construisons autour de sa personne ou autour de stratégies pastorales, d'initiatives, de concepts, voire de louables tentatives dans le domaine caritatif mais qui ne sont pas une manière plus forte et plus décisive de s'accrocher à lui.Il y a encore Jésus là où tout parle de christianisme? Y a-t-il encore Lui ou seulement l'ombre de Ses idées? Toute personne loyale doit essayer de répondre sans crainte et avec beaucoup d'humilité. (Don Luigi Maria Epicoco)