Réfléchissez aujourd'hui au double processus de l'annonce et de la joie de Marie dans le Magnificat

«Mon âme proclame la grandeur du Seigneur; mon esprit se réjouit en Dieu mon sauveur ». Luc 1: 46–47

Il y a une vieille question qui demande: "Qui est venu en premier, la poule ou l'œuf?" Eh bien, c'est peut-être une «question» profane parce que seul Dieu connaît la réponse à la façon dont il a créé le monde et toutes les créatures qui s'y trouvent.

Aujourd'hui, ce premier verset du glorieux hymne de louange de notre Sainte Mère, le Magnificat, nous pose une autre question. "Qu'est-ce qui vient en premier, pour louer Dieu ou se réjouir en Lui?" Vous ne vous êtes peut-être jamais posé cette question, mais la question et la réponse valent la peine d'y réfléchir.

Cette première ligne de l'hymne de louange de Marie identifie deux actions qui se déroulent en elle. Elle «proclame» et «se réjouit». Pensez à ces deux expériences intérieures. La question peut être formulée au mieux de cette manière: Marie a-t-elle proclamé la grandeur de Dieu parce qu'elle était d'abord remplie de joie? Ou était-elle pleine de joie parce qu'elle avait proclamé pour la première fois la grandeur de Dieu? Peut-être que la réponse est un peu des deux, mais l'ordre de ce verset dans les Saintes Écritures implique qu'elle a d'abord proclamé et était par conséquent joyeuse.

Ce n'est pas simplement une réflexion philosophique ou théorique; plutôt, il est très pratique qu'il offre un aperçu significatif de notre vie quotidienne. Souvent, dans la vie, nous attendons d'être «inspirés» par Dieu avant de le remercier et de le louer. Nous attendons que Dieu nous touche, nous remplisse d'une expérience joyeuse, réponde à notre prière et ensuite nous répondons avec gratitude. C'est bon. Mais pourquoi attendre? Pourquoi attendre pour proclamer la grandeur de Dieu?

Devrions-nous proclamer la grandeur de Dieu lorsque les choses sont difficiles dans la vie? Oui, devrions-nous proclamer la grandeur de Dieu quand nous ne ressentons pas sa présence dans notre vie? Oui, devrions-nous proclamer la grandeur de Dieu même lorsque nous rencontrons la plus lourde des croix de la vie? Sûrement.

La proclamation de la grandeur de Dieu ne doit pas se faire seulement après une puissante inspiration ou réponse à la prière. Cela ne doit pas être fait seulement après avoir fait l'expérience de la proximité de Dieu: annoncer la grandeur de Dieu est un devoir d'amour et doit toujours être fait, chaque jour, en toute circonstance, quoi qu'il arrive. Nous proclamons la grandeur de Dieu principalement pour qui il est. Il est Dieu et il mérite toutes nos louanges pour ce seul fait.

Il est cependant intéressant de noter que le choix de proclamer la grandeur de Dieu, à la fois dans les bons et dans les moments difficiles, conduit souvent aussi à l'expérience de la joie. Il semble que l'esprit de Marie se soit réjoui en Dieu, son Sauveur, principalement parce qu'elle avait d'abord proclamé sa grandeur. La joie vient du premier service de Dieu, de l'aimer et de lui donner l'honneur dû à son nom.

Réfléchissez aujourd'hui à ce double processus d'annonce et de joie. La proclamation doit toujours passer en premier, même s'il nous semble qu'il n'y a pas de quoi se réjouir. Mais si vous pouvez vous engager dans la proclamation de la grandeur de Dieu, vous découvrirez soudain que vous avez découvert la cause la plus profonde de la joie de vivre - Dieu lui-même.

Très chère Mère, tu as choisi d'annoncer la grandeur de Dieu, tu as reconnu son action glorieuse dans ta vie et dans le monde et ta proclamation de ces vérités t'a rempli de joie. Priez pour moi afin que je puisse également essayer de glorifier Dieu chaque jour, quelles que soient les difficultés ou les bénédictions que je reçois. Puissé-je vous imiter, chère Mère, et partager aussi votre joie parfaite. Mère Marie, priez pour moi. Jésus, je crois en toi.